Mouvement pour l'Égalité entre les Femmes et les Hommes

Agissons ensemble contre les violences au sein du couple

IPV COACT : Pour une prévention des violences domestiques

Colloque : Sortir de l'invisibilité

 Notre colloque « Sortir de l’invisibilité – Mieux prévenir les dangers de la violence par un (ex-)partenaire intime », qui s’est déroulé le 22 février à la Maison Amazone, a marqué un tournant important dans notre lutte contre les violences entre (ex-)partenaires intimes. Nous avons entièrement filmé l’événement et annoncerons la disponibilité des vidéos sur YouTube et sur notre site de la MEFH.

Josiane Coruzzi a brillamment distingué les conflits domestiques des dynamiques de contrôle social, mettant en relief la primauté de l’éducation préventive pour les enfants face aux comportements violents.

Natacha Henry a mis en lumière la souffrance des victimes et le fardeau social des violences, tout en soulignant l’importance des réformes législatives pour la protection parentale en contexte de violence.

Christelle Taraud a rappelé le rôle crucial des mots et leur impact, proposant des ateliers de légitime défense et dénonçant le continuum de violences que représente les féminicides.

Claire Stappaerts a introduit notre MOOC innovant, une ressource éducative clé pour promouvoir l’égalité des sexes (disponible ici : MOOC MEFH).

Dr. Ghada Hatem a insisté sur la reconnaissance des témoignages des victimes.

Caroline Vareille a abordé la responsabilité collective dans la perception des préjugés.

Jean-Louis Simoens a apporté son expertise sur le suivi des victimes à travers le dispositif DiViCO, soulignant l’importance de la communication dans la guérison.

Anita Biondo a évoqué les défis auxquels la police est confrontée lors de l’accueil des victimes, mettant en garde contre les risques liés aux outils d’évaluation actuels.

En résumé, les intervenant·e·s ont souligné l’impératif d’une collaboration étroite entre les réseaux de santé, les forces de l’ordre, et les dispositifs de soutien, pour offrir aux victimes la possibilité de s’exprimer et de se reconstruire dans un environnement sécurisé et bienveillant.

En Belgique

0
Féminicides - 2022
0
Dossiers de violences conjugales - Parquets

En France

0
Féminicides - 2022

2/3 tiers

Victimes n’ayant pas porté plainte pour violences préalablement

En Europe

0
Moyenne des féminicides en UE

Nos formations sur la Prévention des Violences 

Dans le cadre du projet européen « Citoyens, Egalité, Droits et Valeurs » (CERV), le Mouvement pour l’Egalité entre les Hommes et les Femmes a développé le plan IPV-Coact, soit le Intimate Partner Violence COACTion programme, en partenariat avec Psystel, coopérative française avec qui nous luttons pour l’Egalité entre les Femmes et les Hommes, ainsi qu’avec Solidarité Femme, qui contribue aux changements des mentalités pour l’égalité entre les sexes.
The intimate partner violence prevention act peut être traduit en français comme l’action contre la violence entre partenaires intimes.
Ce projet suit l’objectif du volet Daphné du projet européen, soit « Lutter contre la violence, notamment envers les enfants et les femmes « .
Massive : Accès librement à toutes les ressources
Open : Un contenu disponible gratuitement
Online : Suivez un parcours pédagogique innovant vous permettant l'acquisition de connaissances
Course : disponible en ligne, à tout moment où que vous soyez

Contexte

Ce projet est né à partir de plusieurs observations :
Premièrement, un état des lieux effectué par Ensemble contre les violences (rapport datant de 2019) affirme que malgré les engagements de la Convention d’Istanbul (visant à supprimer les violences à l’égard des femmes) de 2016, les mesures de prévention des violences dans l’intimité du couple sont insuffisantes voire inadéquates.
Selon une étude de l’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes datant de 2010, en Belgique, une femme sur sept affirme avoir subi au moins un acte de violence de la part de son (ex)partenaire au cours de l’année précédente.
Deuxièmement, une hausse de ces violences conjugales depuis la crise du COVID-19 est à déplorer. En effet, on observe depuis le premier confinement que les violences de genre se sont aggravées en raison de l’isolation des membres de la famille.
La crise sanitaire a par ailleurs fait reculer de 36 ans la période nécessaire pour atteindre l’égalité entre les Femmes et les Hommes.
Le projet européen Daphné fait office de réponse à la problématique des violences de genre et de leur prise en compte lors de la création d’outils de prévention et d’évaluation des risques des violences psychologiques ou physiques au sein du couple.

Les points d'attentions

Il est important de déterminer les éléments qui sont souvent liée à une augmentation de la dangerosité. Ainsi est-il nécessaire d’être aidé par un service spécialisé dans ce domaine qui saura comment s’orienter et intervenir.
Voici une liste qui aidera à mieux identifier le danger dans une situation de violence au sein du couple :

– Elle a l’intention de le quitter – Elle vient de lui annoncer la rupture – Il a découvert qu’elle cherchait à déménager/un nouveau domicile.

– Il est très jaloux – Il pense qu’elle entretient une relation sexuelle et/ou affective avec une autre personne – Il pense qu’elle cherche à faire des rencontres, à se mettre en relation avec quelqu’un d’autre – Il pense qu’elle est amoureuse de quelqu’un d’autre – Elle fréquente une nouvelle personne.

– Elle a peur pour sa propre vie et/ou la vie de ses enfants – Elle rapporte avoir peur qu’il porte un acte dans le but de lui enlever la vie – Elle n’est pas en capacité de voir les risques qu’elle et ses enfants encourent.

 

Il l’a déjà étranglée, étouffée ou noyée. Contrôle : Il surveille ses faits et gestes, utilise les technologies pour la pister.

– Elle rapporte avoir des idées noires, des pensées suicidaires – Elle dit ne pas voir de solution, ni de futur, a l’impression que la mort est la seule solution – Il a menacé de se suicider.

– Il n’hésite pas à utiliser ses armes dans ses menaces/ comportements violents – Il utilise des armes blanches dans ses comportements violents.

– Elle a un réseau social isolé, limité – Elle n’a pas de personne ressource, à qui parler, sur qui compter – Son réseau social accepte les violences ou ne veut pas les voir.

– L’auteur va être convoqué par la police après un dépôt de plainte de la victime – Il est convoqué à la suite d’un épisode de violence dont les autorités ont été averties – Un jugement correctionnel ou pour la garde des enfants a été programmé.

– Il la menace de mort, elle et/ou ses enfants et/ou proches – Il a un scénario précis de la manière dont il désire la tuer, se venger – Il a menacé de la blesser ou de la tuer si elle le quitte. Par exemple « Si tu n’es pas à moi, tu ne seras à personne ».

Si vous craignez pour sa sécurité immédiate, appelez la police au 112.

Orientez-la vers un service spécialisé proche, ou appelez la ligne d’écoute au 0800 30 030.

Les violences par un (ex)partenaire, c'est quoi ?

Il s’agit d’utiliser la peur et/ou la violence dans le but de contrôler l’autre dans tous les moments de sa vie, d’obtenir du pouvoir sur l’autre.
Le conjoint violent se sert de ses liens avec la victime pour la placer dans une situation d’infériorité, d’insécurité, d’impuissance et de dépendance, qui limite sa capacité de mettre fin à la relation.
La violence peut être psychologique, verbale, économique, spirituelle, sexuelle ou physique. Elle se traduit par de l’intimidation, des humiliations, des dénigrements, des menaces, du chantage, des insultes, des coups, des agressions sexuelles, des privations, du contrôle des fréquentations, de la surveillance, etc.
Elle se produit par cycle, ce qui a pour effet de placer la femme dans un climat constant de peur et d’alerte, peu importe où elle va ou ce qu’elle fait. Elle n’est plus libre d’agir ou de penser comme elle le souhaite. Elle est constamment sur ses gardes, modifie ses habitudes ou comportements et essaie de se soumettre à la volonté de son conjoint pour éviter un nouvel épisode de violence. Toutefois, comme le conjoint violent veut garder le contrôle et maintenir la relation inégalitaire, la violence continue.

Dans un couple il arrive qu'il y ait des désaccords, des disputes.

Toutefois, si une dame (patiente, cliente, amie…) vous explique qu’elle a PEUR, qu’elle ne peut plus réagir sans que son partenaire ne devienne VIOLENT, qu’elle ne peut pas agir librement, alors, elle est certainement victime de violences par un (ex)partenaire. Elle est peut-être en danger.

Votre rôle face à une victime :

– Accueillir ses confidences et l’écouter sans jugement

 

– Garder contact avec elle, maintenir un lien de confiance

 

– Lui faire part de vos inquiétudes et craintes

 

– Lui proposer une orientation vers un service spécialisé

Objectifs

Notre projet IPV-Coact est en cours.
L’objectif principal est de créer un MOOC (Massive Online Open Course), qui pourra outiller non seulement les institutions en charge, les victimes en situation de violence dans le couple, ou toute personne en contact avec ces victimes.
Nous organisons, au préalable, des interviews d’expert.e.s et des groupes de travail multi-institutionnels. Ainsi, nous pourrons développer ce cours en ligne qui comprendra trois chapitres:
1. L’un sur le processus de domination conjugale
2. Une grille simplifiée qui permettra aux personnes d’analyser les risques de la violence.
3. Lumière sur l’importance de la concertation des professionnels en la matière: créer un lien entre les victimes de violence conjugale (physiques, sexuelles et psychologiques) et les institutions dont le rôle est de protéger, accueillir, sensibiliser, et prendre en charge les victimes de violences.
– Pour prévenir la violence au sein du couple (VSC), il y a un manque d’uniformité dans la façon dont les profesionnel.les de première ligne évaluent et gèrent le risques. Il n’existe pas de mécanisme européen commun et validé d’action concertée pour la gestion des risques en situation de VSC. 
– L’objectif est de disposer d’un outil (dont une liste de questions pertinentes + un manuel d’utilisation) pour évaluer rationnellement le risque encouru par la victime.

Prévention

Prévenir le danger dans les violences par un (ex)partenaire intime - Face à une victime

  •  
  • Définition de la violence par un (ex)partenaire
  •  
  • Les points d’attention
  •  
  • Commenter et où orienter?
 

Télécharger le dépliant en cliquant ici.

Prévenir le danger dans les violences par un (ex)partenaire intime - Face à une victime

  •  
  • Je suspecte une situation de violence par un (ex-)partenaire, que faire ?

 

Principales activité du projet

– Revue bibliographique des connaissances existantes (UE et Canada)
– Entretiens avec des expert.e.s pour analyser les besoins et les attentes des professionnel.les non
spécialisé.e.s de première ligne pour l’évaluation des risques
– Élaboration, avec un groupe de travail multi-institutionnel, d’une grille d’évaluation et de son référentiel
d’utilisation
– Élaboration d’un kit de formation à l’utilisation de l’outil d’évaluation comprenant un MOOC et des
sessions de formation en présentiel
– Formation et test de l’outil dans plusieurs sites pilotes (services d’urgence, aide à la jeunesse, services
sociaux, protection de l’enfance)
– Évaluation de l’outil et du kit de formation, actions correctives
– Diffusion des résultats y compris aux autres États membres (FR et EN)
MEFH
Solidarité Femmes
Psytel : ingénierie de l'information

Nos partenaires

MEFH (BE) : Mouvement pour l’Égalité entre les Femmes et les – Hommes, porteur du projet
Solidarité Femmes (BE) : Refuge pour les femmes victimes des – violences, partenaire du projet
Psytel (FR) : Coopérative d’expert.e.s dans le domaine des – violences sexistes, partenaire du projet

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