Le terme « violence à l’égard des femmes » doit être compris comme une violation des droits de l’homme et une forme de discrimination à l’égard des femmes, et désigne tous les
actes de violence fondés sur le genre qui entraînent, ou sont susceptibles d’entraîner pour les femmes, des dommages ou souffrances de nature physique, sexuelle, psychologique ou
économique, y compris la menace de se livrer à de tels actes, la contrainte ou la privation
arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou privée.
Le terme « violence domestique » désigne tous les actes de violence physique, sexuelle,
psychologique ou économique qui surviennent au sein de la famille ou du foyer ou entre des anciens ou actuels conjoints ou partenaires, indépendamment du fait que l’auteur de
l’infraction partage ou a partagé le même domicile que la victime.
Le terme « genre » désigne les rôles, les comportements, les activités et les attributions socialement construits, qu’une société donnée considère comme appropriés pour les femmes et les hommes.
Le terme « violence à l’égard des femmes fondée sur le genre » désigne toute violence faite à l’égard d’une femme parce qu’elle est une femme ou affectant les femmes de manière disproportionnée.
Le terme « victime » désigne toute personne physique qui est soumise aux comportements
spécifiés dans la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.
Le terme « femme » inclut les filles de moins de 18 ans.
En 2006, une conférence interministérielle a adopté pour la Belgique une définition unique
des violences conjugales. C’est cette définition qui constitue depuis le cadre de référence
des pouvoirs publics en la matière, tant au niveau fédéral qu’au niveau régional en Belgique :
« Les violences dans les relations intimes sont un ensemble des comportements, d’actes,
d’attitudes de l’un des partenaires ou ex-partenaires qui visent à contrôler et dominer
l’autre. Elles comprennent les agressions, les menaces ou les contraintes verbales,
physiques, sexuelles, économiques répétées ou amenées à se répéter, portant atteinte à
l’intégrité de l’autre et même à son intégration socio- professionnelle. Ces violences
affectent non seulement la victime, mais également les autres membres de la famille, parmi lesquels les enfants. Elles constituent une forme de violence intrafamiliale. Il apparait que dans la grande majorité, les auteurs de ces violences sont des hommes et les victimes des femmes. Les violences dans les relations intimes sont la manifestation, dans la sphère
privée, des relations de pouvoir inégal entre les femmes et les hommes encore à l’œuvre
dans notre société ».